10 février 2012
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En ce temps de froidure, qu'il est bon d'être
au coin du feu
C'est dans l'ombre du soir que le grand feu s'apaise
que s'efface la flamme et que rouge est la braise
Les bûches ne sont plus que ruminants dodus
Aux flans lourds irisés, d'une onde parcourus.
Quand s'éboule d'un bloc la belle architecture,
La bûche enfin se rend en un bloc de torture,
Diffuse longuement l'effluve de chaleur
Au logis bercé dans une douce torpeur.
Les contours émoussés de braise incandescente
S'affaissent sous la robe en cendre grisonnante ;
Au matin la poussière en tas rapetissé
Couve encor la tiédeur du foyer enchâssé.
Claudette LOUCHART