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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 17:03
            Si vous aimez les chats et si vous êtes inspiré à leur dédier des poèmes, et devenir ainsi chevalier de l'ordre du Mistigri, envoyez les au journal "Entrechats" dont le responsable est un de nos membres d'honneur Michel Host
à l'adresse suivante    michhost@club-internet.fr

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 15:48
C'est le 20 novembre 2009, à 20h30 à Vendôme, salle du Temple, comme c'est annoncé dans le blog, page 2, que le cercle des poètes retrouvés en Vendômois organise cette soirée sous la responsabilité de Didier Lemaire lequel est très attaché à la Caraïbe. Il a débuté sa carrière d'enseignant à la Guadeloupe et l'a terminée en Guyane. La découverte de la Caraïbe fut pour lui une ouverture au monde dans sa diversité et sa richesse.
il a été amené ainsi à écrire des poèmes qui évoquent la Guyane :                                      
                               
                          Carbet en forêt 

                    arbre d'eau
                    écartant les lianes de la peur la pirogue
                    ouvre le chemin bleu de la forêt obscure
                    l'heure mauve
                    dissout les murs du jour mur de pluie mur d'azur
                    pour nous mener sur les rives du marronage

                    un feu
                    pour griller un aïmara
                    et le coeur tendre du palmiste
                    un feu
                    pour conserver avec le fleuve
                    un feu
                    pour accueillir la nuit
                  
                    le carbet
                    ouvert à la forêt et à ses bruits
                    ouvert aux lucioles et à la nuit
                    nos hamacs
                    comme la lune accroçchés entre la terre et le ciel

                    le fleuve coule à travers nos corps
                    nos rêves éclairent la forêt
                    nous habitons
                    le feu et le fleuve
                    la terre et le ciel

                    le fleuve s'immobilise
                    nous glissons avec la rive
                    ni clôture ni murs
                    nous dérivons avec
                    
la maison du monde

Il a écrit aussi un recueil :
" contes et récits métissés de Guyane -l'homme mélangé "

Parmi les multiples auteurs de la Caraïbe, il a choisi un ensemble de poèmes pour vous amener à percevoir la richesse de leur poésie ainsi que leur appel à s'ouvrir aux autres dans leur diversité; les poètes les plus divers qui  seront évoqués figurent sur l'affiche dans le blog, cliquez sur soirée poésie caraïbe
En fin de soirée nous parlerons du récent manifeste pour les produits de haute nécessité, des écrivains de la Caraïbe en solidarité avec le mouvement social d'une grande ampleur qui a marqué leurs pays cette année. Ce manifeste " appelle à prendre conscience du poétique dans le mouvement social " et " à un art politique "

 
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 16:13
Guidée
par le hasard aux mouvements glissants de
repasseuse
ou aidée par le bébé complice au visage trop adulte
au dos de la mère?

va et vient

sur la peau
d'hippo
po
o
otarie
tame
gracieuse
d'une épaule

toutes les entraves en or lourd des aïeules-aux-oeillères
...arrachées à la tire depuis longtemps
n'ont pu la mettre
si brillamment en valeur !

va et vient

la bretelle du soutien-gorge

LE DERNIER BIJOU SACRE

Même le petit chapardeur
irrespectueux par cruelle nécessité pécunière
obligé de tenir l'équilibre
sur le fil de rasoir périlleux  du quai du métro
contairement à ce qu'il aurait fait sans hésitation
à la sadiquement serrée
simili
peau
de léopard
                   é
                     e
de l'emballage de la pauvre camelote seulasse
d'amour mesquin monnayé à l'instant

et même en sachant que
ce dernier collier exquis
est aussi une clé
qui pourrait déverrouiller la cuirasse
cachette probable d'un billet de banque

il n'a pas osé le toucher
ni le dégrafer
ce gros ruban
afro
di
si
aque
ment
cousu
avec des points de transpiration quotidienne à la frontière de 
                                                         l'urine à la frontière du curry

et noué en rosette
autour du luxueux oeuf au chocolat de la fête
que la Nature a sucé propre
pour que l'homme et l'enfant
puissent le manger sans crainte
                                                               
                        Poème de Per Sorensen, extrait de la"Cigale du métro" AutoEdition Toubab Kalo
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 17:27

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 14:33


    Chacun d'entre-nous connaît Antoine Bourdelle dont Pierre-Alain Hortal est le petit cousin issu de germain du côté maternel. ce grand sculpteur, l'égal de Rodin et  dont les oeuvres parmi les plus connues sont des bronzes: le buste de Beethoven, Héraklès,  Sapho, Pallas, Pénélope, le centaure mourant, les bustes d'Anatole France, d'Ingre, de Carpeaux, etc... la façade du théâtre  des Champs Elysées, des monuments aux morts dont celui de Troô. cette petite ville qui l'enchanta :

" Comment donc ne pas s'attacher à votre ville labyrinthe! dit-il, à ses sentiers bordés de pommes et de lourds paniers de raisins, à ses sentes d'enchantement avec leurs caves en étages où le cidre et le vin fermentent : tout cela grise la colline.
Quel passant pourrait résister ?
 
comme vous le voyez, dans le sculpteur vit aussi l'âme d'un poète
et c'est à l'occasion du 80 ème anniversaire de sa mort que le 11 novembre 2009, Troô rendra hommage à Antoine Bourdelle par la lecture de trois de ses petits carnets qu'il a consacré à ce village.
On y lit en filigrane, l'immense tragédie que fut pour lui la première guerre mondiale. Outre l'écatombe humaine, il y eut des atteintes au patrimoine de la France, notamment à la cathédrale de Reims, voici ce que lui poète en dit :

"La France en plus de ses héros tombés,
a des monuments écroulés
Je porte dans mon deuil
Des cathédrales dévastées
Dont la suprême voix sonnait
Aux hommes,  l'heure de la beauté
Tout cela est atteint, sali par les barbares
Et ici même dans vos murs
De sauvages anciens ont ravagé toutes vos gloires

Il convient  donc de prévoir le pire...C'est la responsabilité de l'artiste. Que faut-il faire pour sauvegarder et préserver la mémoire, la mémoire dernier rempart de la civilisation. le monument aux morts se doit de répondre de cette inquiétude que nous partageons avec Bourdelle :

" Et nous avons pensé au très lointain futur
Pour l'heure du destin où le monument tombera
Tous les noms de ce petit temple ont été mis
Dans une urne de verre qui veille dans le monument.
Lorsqu'on brisera cette urne, on trouvera
Comme on trouve des immortels, vingt trois noms antiques
On se souviendra près des noms
Qu'ils construisirent la victoire la plus pure,
La plus vaste de tous les temps "

Si vous passez devant ce monument aux morts d'Antoine Bourdelle offrant équilibre et sobriété, sachez qu'au delà de la pierre gravée, extérieure, se tient aux aguets une mémoire intérieure, fragile parcequ'enverre, prête à pallier nos éventuelles défaillances.

Voici un poème de Pierre-Alain Hortal extrait de" Viure (éditions La Taille du Perron) 

LE CHEMIN DES DAMES

L'homme s'attarde, la face contre terre
Afin de regarder le soleil;

Dehors nun champ de murailles
Sur des ruines fumantes,
Des saignées couvertes de sang
Faites à la terre
Par une nuit sans lune.

Des yeux recherchent encore le bonheur.

Là, devant cette plaine immense,
Ce ne sont que plaies et souffrances.

Les cris se sont tus dans le noir;
Les mères ont donné de leurs sein
Pour engendrer tous ses fils.
Qu'en reste-t-il dans cet amas de poussière ?
Que reste-t-il parmi les pierres ?...
Un vaste cimetière !

Fuyant parmi les tombes,
Mille chants de prières
Tant de soupirs étouffés par les pleurs !

Des arbres morts ..... Le silence ...
Dehors, la bise tend vers le ciel
Son souffle de démence.

Les canons se sont tus...

Lourdement sur cette étendue, plane la mort,
C'est ainsi ...

Alors, sur les grands de batailles,
L'homme relevant son corps,
Se tourne effrayé devant ce miroir,
Pauvre écorce dérisoire !
Ta folie a balayé l'histoire.
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:01
Tu jettes dans la nuit
Les cailloux de tes mots
Contre des boucliers de haine
L'indifférence des murs
Aux fenêtres aveugles
Fermés sur la lumière
Blasée des écrans de télé

       Refuse,

La honte des visages
Maculés par l'ennui

      Refuse,

La maladie de chaque jour
Mutilée par l'outrage

      Refuse,

La rage sauvage
Qui cherche son salut
Dans le renouveau de ta musique.

Poème de Jean-Bernard Charpentier tiré de " Les murmures du monde " (éditions du nouvel Athanor)
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 15:22

" Eloigne de moi les instants stupides des jours de vantardise,
le festin des noces qui m'endort avec ses joies futiles
et mes jours violés dans les salons du complot.
Dis-moi Bagdad, comment se peut-il que les honnêtes gens
sous le soleil des assassins, acceptent qu'on guide un peuple
d'une si lointaine origine avec des fanfares vers l'abattoir. "

Nous, seuls avec Sisyphe
au sommet de la montagne,
et malgré cela intolérants ! 

Quelle idée magnifique
nous permettrait d'extraire de nous la mégalomanie ?
Faudra-t-il arracher ce clou du corps des pierres ?

Car les choses frivoles
couronnent le matin tout entier
et nous, dressés les uns contre les autres,
cultivons notre perte.

Portant l'acte le plus vaillant
serait de tirer les chariots chargés de biens
laissés en gage par les orphelins.
Alors sans serment,
seulement, nous nous montrerions humbles
en mendiant la miséricorde des palmiers éplorés de Mésopotamie.

 Poème tiré d'un ensemble de poèmes (édition l'Harmattan) de Salah Al Hamdani d'origine irakienne,
 membre d'honneur du cercle des poètes retrouvés en Vendômois
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 14:38


                         La rue c'est la porte à côté
                         Du parking de l'usine
                         Où ce jour d'hui tu distribues
                         Une parole de fierté
                         Tout comme tu proposeras dimanche
                         Un journal d'humanité
                         Ce n'est pas ton genre de céder
                         Tu te souviens du père Hugo
                         Ceux qui vivent, écrit-il
                         Ceux qui vivent et il fait bon vivre
                         Quels qu'en soient les à-côtés
                         Les stations debout pénibles
                         Les moments d'aveuglement
                         Les surdités
                         Ceux qui vivent enfin
                         Ce qui s'appelle vivre
                         Ce que les mots glissés
                         Pour le pain la paix les libertés
                         Comme le courrier rappellent
                         Ceux qui vivent ce sont ceux 
                         Qui luttent 
                         Tu crois au bonheur pour tous
                         Cette idée neuve Anne-Marie
                         Et tu te lèveras demain
                         Pour coller les affiches.         Jacques Dahuron   (poème du droit de cité des femmes)

                                                                                                        

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 17:04
                       "L'artiste est un nègre en souffrance"
                                         
                                                                          Soloman Duke

                    Être  artiste
                    C'est juste prendre
                    Un peu de hauteur
                    Pour
                    Mieux plonger
                    Dans le coeur
                    De l'autre...

                  
             Paco de la LUZ



                    Chaque matin
                    Quand je renais
                    A la vie
                    Le premier mot
                    Qui me vient
                    A l'esprit
                    C'est le mot
                   
                    AMOUR...

                    Et les arbres
                    Et les oiseaux
                    Et les fleurs
                    De s'écrier ensemble :
              " ça y est le poète se réveille !"

                    Ah ! si seulement
                    Tout cela était vrai !

                                              François Lebert
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 16:48


Un soir de brume à Paris, par hasard
je croisai le fantôme du poète Ronsard
dédiant en rêvant ces célèbres vers
à la belle Cassandre, à Hélène de Surgères.
Il faut te recycler, mon pauvre vieux Ronsard
Tes mignonnes à la rose, c'est déjà du passé !
Des siècles ont coulé, il est déjà trop tard.
Toutes ces demoiselles ne t'ont jamais aimé.
Sans me voir,
le prince des poètes s'éloigne dépité.
de jeunes courtisanes arpentent le trottoir...
Mais que faisait donc Ronsard
sur le boulevard Rochechouard ?

Elucubration de Michèle de la Jouannière
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